Après Houellebecq, Virginie Despentes, Apocalypse Bébé, prix Renaudot 2010.

Là encore, c’est un auteur qui porte avec elle un relent de souffre. Je conçois qu’on puisse  ne pas apprécier certaines pages un peu crues de ce livre et que cela puisse suffire à en éviter la lecture.

Valentine, la fille d’un écrivain, aujourd’hui improductif, est surveillée (pour le bien de son adolescence) par une détective. Valentine disparaît, la détective, accompagnée d’une spécialiste, essaye de la retrouver.

Si on accepte la découverte, sans être un chef d’oeuvre, sur un fond d’enquête policière, Despentes réussit  à décrire une certaine société d’aujourd’hui et toucher une certaine vérité dans ses personnages, notamment adolescents, et les contrastes de perception entre strates de la société.

Le monde décrit par Despentes est un monde noir, une société déjà explosée qui n’a pas d’avenir.

De manière assez intéressante, les 2 livres de Houellebecq et de Despentes ont des similitudes. En élargissant le spectre de leurs livres respectifs, ils ont l’ambition de décrire une certaine société occidentale, même si c’est de manière diamétralement opposée. Les personnages ne sont pas forcément plus sympathique que chez Houellebecq.

Bref, un bon polar, marqué par notre époque, même si je trouve que la fin est un peu exagérée, voire grand spectacle, sans que cela apporte quoi que ce soit.

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