Je fais partie de ces lecteurs ou spectateurs dont l’émotion s’exprime par des larmes.
Le roman Les Déferlantes de Claudie Gallay fait partie de ces quelques livres dont la conclusion contient des pages d’une telle justesse que de cette vérité nait l’émotion.
C’est pourtant peut dire que ce roman ne cherche ni à impressionner, ni l’émotion facile.
Dans un style très particulier, fait de phrases très courtes, l’auteur réussit à rendre une ambiance. Le style peut peut-être gêner le lecteur habitué à de grandes grandes descriptions, on peut s’étonner de cette accumulation de petits détails, mais je suis fondamentalement certain qu’aucun autre style ne correspondrait à ce livre.
Histoire de vies et de morts, de vivants et de morts, dans le village de La Hague, avec la mer, son ciel, ses oiseaux et ses hommes, chaque mot, chaque ligne, chaque page, construit patiemment , lentement, les personnages, leur histoire, leur mémoire, du passé au présent.
Aucun personnage, même secondaire, n’échappe à la justesse de sa description. Même le silence prend une consistance.
Un grand et beau livre à lire au coin du feu.
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